La Charente 1884-6

Merci de nous contacter si vous connaissez l’auteur de cet article du petit journal de Palluaud d’il y a 30 ans.

Population, langues, cultes, instruction publique dans le département de la Charente

En 1886, Palluaud comptait 530 habitants. La population du département s’élève alors à 366.408 habitants. Concernant la densité, la Charente se classe 40e département avec 60 habitants au km². Depuis 1801, date du premier recensement officiel, la Charente a gagné 76.379 habitants.

Il existe deux langues : le français ou langue d’oïl, se parle dans les régions qui furent jadis le pays des Fantomes et des Pictavi, la langue d’oc ou langue romane, règne dans les districts qu’occupèrent les Lemovices et les Petrocorii. Aujourd’hui la langue romane, dont les jours sont comptés, car elle se modifie journellement au contact du français, se parle dans environ 105 communes dont Montmoreau et Aubeterre.

Les cultes sont inégalement partagés : sur 366.408 habitants de 1886, on compte 4000 protestants environs. Ces derniers habitent Angoulême, Jarnac, Cognac, Segonzac, Mansle. Le nombre de Juifs est d’une trentaine.

En 1886, le nombre de naissances charentaises fut de 7197, celui des décès de 7491, celui des mariages de 2795. A l’époque, la durée moyenne de vie est de 40 ans et 1 mois.

Le Lycée d’Angoulême compte en 1884-85, 601 élèves, les collèges de Barbézieux, Cognac, Confolens et la Rochefoucauld 452 élèves. Il existe alors 10 institutions secondaires libres, regroupant 847 élèves, 900 écoles primaires comptant 54048 enfants, 38 écoles maternelles regroupant 3797 enfants.

En 1884, le recrutement militaire a donné les résultats suivants:
– ne sachant ni lire ni écrire 162
– sachant lire seulement 18
– sachant lire, écrire et compter 1580
– bacheliers 27
– dont on n’a pas pu vérifier l’instruction 100

Toujours à la même époque, une industrie est très florissante en Charente, c’est la fabrication du papier. Celle-ci se concentre surtout à l’est et au sud d’Angoulême. Nous citerons celles que font marcher les rivières de la Dronne et de la Lizonne. Sur la première se trouve la papeterie de Moulin-Neuf, près d’Aubeterre, la second met en mouvement, dans la commune de Saint Séverin, les papeteries de l’Epine et de Marchais. En 1884, on comptait dans le département 22 papeteries, occupant 2266 ouvriers, ayant produit 60420 quintaux de papier.

Voir aussi Historique – Saint-Séverin – Village en Sud-Charente (saintseverin.fr)

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